Édouard Philippe était l’invité de Caroline Roux sur France 2


Jeudi 16 novembre, Édouard Philippe était l’invité de Caroline Roux sur France 2. Suspension de la réforme des retraites, motion de censure, discussions parlementaires, élection présidentielle anticipée… Ne manquez pas cet entretien exclusif !

 

 

Sur la motion de censure à l’Assemblée nationale :

Édouard Philippe rappelle que les députés Horizons ne partagent rien avec ceux de La France insoumise et du Rassemblement national concernant les retraites, ou même le budget. Il n’y aurait aucune cohérence à voter avec eux. Il considère qu’il faut s’opposer à une mesure – la suspension de la réforme des retraites – sans aller jusqu’à censurer le gouvernement.

Horizons a toujours été cohérent : les parlementaires ont unanimement voté la confiance à François Bayrou et ont unanimement voté contre la motion de censure.

 

Sur la suspension de la réforme des retraites :

Le Premier ministre a choisi de faire une concession très importante au Parti socialiste en suspendant la réforme des retraites. Édouard Philippe pense que c’est une concession trop importante qui va à l’encontre de la réalité : nous allons devoir collectivement travailler davantage. Dans la discussion parlementaire qui s’ouvrira, Horizons portera ses idées et nos parlementaires voteront contre cette suspension.

Nous avons tendance à nous raconter des mensonges. Dans Le prix de nos mensonges, Édouard Philippe explique que la démographie va violemment percuter le système français de retraites par répartition. Une des principales réponses proposées en Europe, c’est l’allongement de la durée du travail : 67 ans en Italie, en Espagne ou en Allemagne. Avec des gouvernements de gauche comme de droite.

Les femmes et les hommes politiques qui disent l’inverse continuent les mensonges qui nous font du mal et augmentent le prix que nous allons tous payer plus tard.

 

Sur les convictions d’Horizons pour la discussion parlementaire :

Le Premier ministre a fait une concession allant trop loin et on s’y opposera dans le débat parlementaire. Chez Horizons, les idées sont claires : moins d’impôts, moins de déficit, plus d’investissement dans les domaines essentiels pour la puissance du pays, l’ordre dans la rue… Lorsque des propositions iront dans ce sens, nous les soutiendrons.

On vote la censure quand quelque chose d’essentiel est en jeu après la discussion. Horizons s’inscrit dans la discussion avec les autres forces politiques. C’est ce que demandent tous ceux qu’Édouard Philippe rencontre, au Havre ou ailleurs. Mais, il constate qu’il y a souvent, au Parlement français, une majorité qui s’accorde pour dépenser plus. Il n’est pas optimiste sur la capacité des parlementaires à s’accorder sur un budget sérieux, qui n’aggraverait pas la situation du pays.

 

Sur l’élection présidentielle anticipée :

Édouard Philippe n’a pas de querelle personnelle avec le Président de la République. Il a travaillé trois ans avec lui et, pendant trois ans, il a essayé de mettre en œuvre les engagements qu’il avait pris devant les Français. Édouard Philippe était maire et député avant ce jour et il est encore maire aujourd’hui. Et, depuis la création d’Horizons, à laquelle le Président de la République s’était opposé, il a toujours dit ce qu’il pensait, de façon très libre et très loyale.

Aujourd’hui, alors que le Président de la République a dissous l’Assemblée nationale pour obtenir une « clarification », nous avons obtenu une Assemblée ingouvernable. Édouard Philippe déplore que le pays soit à l’arrêt depuis ce jour et que, au Havre par exemple, il n’y ait plus aucun projet d’investissement industriel.

Édouard Philippe ne dit pas que le Président devrait démissionner parce qu’il est impopulaire. Non, il affirme qu’il devrait démissionner parce qu’aujourd’hui, plus rien ne peut se faire. Comme il est le chef de l’État, investi d’une responsabilité lourde et difficile par les Français, il devrait envisager un départ organisé, comme l’a fait le Général de Gaulle. Un départ qui nous évite d’avoir à continuer à vivre, pendant 18 mois, dans cette situation de blocage, dans cette crise de l’autorité de l’État et de nos institutions.

 

Sur l’affaiblissement de la fonction présidentielle :

Pour Édouard Philippe, ce qui fragilise les institutions, c’est le maintien dans la situation actuelle. La crise de la légitimité de l’État vient très largement du fait que nous sommes dans une situation d’indétermination. Le Président dit qu’il est le garant de la stabilité, mais, objectivement, il a une responsabilité dans l’origine de l’instabilité et dans notre incapacité à y mettre fin.

Édouard Philippe n’a pas formulé cette position parce qu’il pense qu’elle serait populaire. Il l’a exprimée parce qu’il pense que c’est la seule décision digne qui permette d’éviter 18 mois de crise qui se termineront mal. Il y a des politiques publiques dans lesquelles nous sommes en pleine indétermination, comme sur la politique française à l’égard de l’Algérie, par exemple, alors même que c’est un sujet important. Tout est à l’arrêt, tout le monde le voit.

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