3 questions à Pierre-Jean Verzelen, sénateur de l’Aisne

Horizons : Racontez-nous le jour où vous avez décidé de vous engager en politique.
Pierre-Jean Verzelen : Mon engagement, c’est, au départ, celui d’un militant à l’UMP qui est étudiant au moment de la présidentielle de 2007. C’est la période de la montée en puissance de Nicolas Sarkozy, qui va l’emmener à l’Élysée. Je retiens de cette campagne des sentiments de conquête, de bataille des idées et de triomphe de la méthode.
J’ai continué mon parcours professionnel dans le privé et, en parallèle, j’ai été élu maire de Crécy-sur-Serre en 2014, commune de 1 500 habitants, un centre bourg rural qui réunit les services, les commerces et les écoles du secteur. Tout de suite, j’ai été passionné par cet engagement, par la diversité des sujets à aborder, par le travail en équipe et surtout par le contact avec les gens.
Vice-président du département, président du Sdis et de l’Union des maires de l’Aisne, je suis devenu ce qu’il est courant de nommer un cumulard local… En 2020, j’ai fait le choix de présenter une liste indépendante de tout parti politique aux élections sénatoriales. C’était une première dans le département et j’ai été élu.
Horizons : Quel est le fait politique qui vous rend le plus fier ?
Pierre-Jean Verzelen : Je n’emploierais pas le mot fierté. Disons que le sens de mon action, le cœur de mon engagement, ma ligne directrice, c’est de porter les enjeux liés à la ruralité. Ces sujets à bas bruit et qui font le quotidien de chacun.
Dans mes différentes responsabilités locales, je peux citer les résultats obtenus dans l’installation de commerces, l’arrivée de nouveaux praticiens de santé, le déploiement de la fibre optique et le déploiement d’une politique de logement incitative afin de remettre des habitants dans les maisons vides.
Comme parlementaire, je peux citer mon dispositif législatif qui va aboutir à la fin du démarchage téléphonique à partir du 1er janvier 2026 ou ma proposition de loi votée au Sénat afin de revoir le fonctionnement des Architectes des bâtiments de France, et ainsi réformer ce qui était jusque-là un bon exemple des incompréhensions qui existent entre les citoyens, les maires et l’État.
Horizons : Pourquoi Horizons ?
Pierre-Jean Verzelen : Je n’étais plus adhérent à un parti politique depuis plusieurs années, et d’ailleurs, je ne souhaitais pas me réengager. Mais enfin, la passion de la politique m’a rattrapé… J’ai fait le choix d’Horizons pour la personnalité singulière d’Édouard Philippe, la lucidité dont il a fait preuve aux affaires, son courage dans des positions politiques assumées, sa capacité à faire passer des messages clairs et… parfois avec une bonne dose d’humour, ce qui ne gâche rien ! J’ajoute que sa manière de se préparer, dans les territoires, au contact des Français, loin du brouhaha médiatique, tranche avec l’époque.
Et puis, Horizons, c’est un mouvement avec des militants sur le terrain, des adhérents qui travaillent sur les sujets qui feront la vie du pays et des élus locaux confrontés aux réalités du quotidien. Ça fait une sacrée différence avec la concurrence !