3 questions à Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne et Vice-présidente de la Commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport


1/ Racontez-nous le jour où vous avez décidé de vous engager en politique ?

Ma passion de la politique a sans doute un caractère héréditaire. Mais elle a dû sauter trois générations : deux de mes arrière-grand-pères furent députés. Le plus connu est le colonel Émile Driant, un héros de la Grande Guerre, mort au champ d’honneur dans le Bois des Caures, en février 1916. J’ai été bercée par l’épopée familiale durant toute mon enfance.

Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j’ai toujours été fascinée par le débat politique. Je ne manquais jamais les émissions comme « 7 sur 7 » ou « L’Heure de Vérité » (depuis mes 11-12 ans) et ma première campagne présidentielle remonte à 1988, alors que je n’avais pas encore l’âge de voter, ce qui ne m’empêcha pas d’apposer des autocollants de Chirac partout dans mon lycée et me disputer avec mes condisciples qui défendaient Mitterrand.

Surtout, je crois avoir le sens du collectif : j’aime aller vers les autres et j’ai envie de leur apporter mon concours. Quand l’engagement politique n’est pas biaisé par l’égo et l’ambition démesurée, il me semble que c’est la plus belle mission au monde.

À 18 ans, je m’étais mise en tête de devenir députée-maire de Saint-Malo. Je suis de cette région bretonne et donc il me semblait que c’était là mon destin. Mais après avoir passé quelques années comme collaboratrice de députés, puis au cabinet de François Bayrou, j’ai épousé un homme politique du Sud-Ouest et je n’ai eu aucun état d’âme à l’accompagner dans ses mandats électifs et dans ses fonctions ministérielles pendant plusieurs années. J’ai alors accepté de renoncer provisoirement à mon projet personnel. Mais, après un passage dans le monde de l’édition, j’ai retrouvé ma passion première. J’ai repris peu à peu ma propre identité (en cessant d’être la « femme de… ») et je me suis jetée dans le grand bain de la politique : conseillère départementale en 2015, puis sénatrice en 2017, en région parisienne (Essonne) et non en Bretagne, ce qui a sauvegardé une vie de famille moins dispersée et plus équilibrée.

2/ Quel fait politique vous rend le plus fière ?

Le plus important est sans conteste d’avoir donné mon nom (même si je ne l’avais pas fait dans ce but) à une loi défendant les libraires indépendants contre Amazon, texte législatif qui rend équitables les frais de port de livraison des livres, empêchant ainsi les GAFAM de garder le monopole du e-commerce. J’ai incité aussi les lecteurs à avoir recours à ces commerces essentiels de leurs centres-villes, plutôt que de commander, par facilité, sur Internet.

Je suis aussi heureuse d’avoir réussi en une dizaine d’années à m’implanter dans un département francilien dont je n’étais pas originaire, d’y être reconnue pour ne pas être sectaire. Je suis attachée désormais au patrimoine et à l’histoire politique de l’Essonne, et, surtout, je m’y suis fait des amis, notamment parmi les élus, pour la vie.

3/ Pourquoi HORIZONS ?

C’est un retour à la maison de famille !

Comme en amitié, je suis très fidèle en politique. Jamais je ne me suis désolidarisée d’un idéal d’union. Je me suis attachée au concept de l’Union en Mouvement (dont la réunion de fondation eu lieu à Périgueux chez nous en 2001). Ensuite, j’ai accompagné la création de l’UMP, où toutes les sensibilités de la droite et du centre pouvaient s’épanouir et se compléter. Malgré ses dérives droitières, je suis restée aux Républicains jusqu’à ce qu’ils me trahissent aux dernières sénatoriales. Cette forfaiture, je l’ai vue comme un signal pour retrouver mon ADN politique, et mes anciens amis juppéistes et chiraquiens que je n’avais jamais perdus de vue.

Je suis admirative de la création, très structurée en si peu de temps (un peu plus de trois ans) d’un nouveau parti, malgré la dispersion actuelle. Horizons réunit des personnalités que j’admire et qui partagent toutes mes convictions : un pouvoir régalien très puissant, une économie et une société totalement libérales et aucun renoncement sur nos valeurs éthiques. Édouard Philippe, que je côtoie depuis des années, incarne cette vision nuancée. Aussi, pourra-t-il, autour de lui, attirer des candidats présidentiables estimables, lorsque le temps sera venu de se réunir pour gagner en 2027. Je suis touchée qu’il m’ait confié l’élaboration du volet culturel de son programme, mission où j’ai pu m’entourer de professionnels aguerris dans ce vaste secteur.

Enfin, je me sens à ma place au sein des Indépendants, présidé par Claude Malhuret, personnalité pour qui j’ai une immense estime et qui laisse chacun s’épanouir en fonction de ses intérêts ou compétences. Notre groupe contribue à défendre les convictions et les idées d’Horizons au sein de la Chambre haute. Il y est même, souvent, l’arbitre entre les différents groupes du bloc central. J’ai l’impression d’y avoir aussi trouvé une vraie famille.

Agenda

05
05
2025

Table ronde sur le thème de l'agriculture à nos assiettes à Poissy !

L'équipe d'Horizons Poissy a le plaisir de vous convier à une table ronde sur le thème de l'agriculture à nos assiettes, le lundi 5 mai à 19h30 à Poissy !
15
04
2025

Conférence débat sur l'insécurité à Langueux !

L'équipe des Côtes-d'Armor a le plaisir de vous inviter à une conférence sur l'insécurité, le mardi 15 avril de 18h à 20h !
28
03
2025

Économie de guerre, où en est la France ?

L'équipe Horizons de l'Oise a le plaisir de vous convier à un temps d'échange sur le thème de l'économie de guerre en France, le vendredi 28 mars à 18h à Alençon !
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