Les Notes d'HORIZONS - N°02

2. Électrifier nos usages au maximum pour accompagner la limitation du recours aux combustibles fossiles (ex : véhicules électriques, avec les limites connues de la problématique des métaux rares composant les batteries électriques. 3. Accroître très sensiblement nos capacités de production d’électricité bas-carbone pour soutenir ces transferts d’usage. Les 40 % de hausse de la production d’électricité attendus d’ici 2050 rendent impératifde s’appuyer sur tous lesmoyens de productiond’électricité bas-carbone (éolien terrestre et en mer, solaire photovoltaïque, nucléaire). Le développement des énergies renouvelables devradavantage associer les territoires et les citoyens ; l’autoconsommation et les communautés d’énergie devront être encouragées. Il va sans dire que tous les investissements devront être réservés à des technologies décarbonées, un réinvestissement français dans les énergies fossiles, conventionnelles ou de schiste, représentant un non-sens à la fois économique et écologique. 4. En parallèle, pour les usages non électrifiables (majoritairement les transports et certains processus industriels dans la métallurgie), il est indispensable de soutenir le développement des gaz renouvelables comme le biométhane et l’hydrogène bas-carbone, ainsi que des carburants renouvelables. La mobilisation raisonnée de la biomasse disponible, en tenant compte des pressions sur la biodiversité et de l’impact du changement climatique sur nos forêts, constituera un défi majeur. 5. Réinvestir massivement dans les réseaux, les dispositifs de stockage de l’énergie , et les interconnexions avec nos voisins européens pour accompagner le développement des énergies renouvelables. 6. Former lesmilliers d’ingénieurs et de techniciens qualifiés nécessaires pour innover et mener à bien nos projets de production d’énergie, notamment dans les métiers et savoir-faire les plus rares. Si les orientations principales sont connues, l’exécution de la transition énergétique soulève des questions majeures pour notre pays. La crise ouvre l’opportunité de remettre en question deux décennies de libéralisation des marchés en Europe et de réinvestir le rôle de l’Etat dans la régulation économique du secteur. La mobilisation des investissements privés est absolument nécessaire et supposera des signaux prix efficaces, tout en protégeant les plus faibles et les industries exposées à la délocalisation. Nous devons construire l’avenir sur nos forces d’aujourd’hui. La France dispose encore de champions industriels dans le secteur de l’énergie, qu’il s’agisse du nucléaire, des énergies renouvelables ou des services énergétiques. Il s’agit de construire avec eux une véritable stratégie industrielle et d’assurer le développement des compétences multiples dont nous aurons besoin, pour que la transition serve le développement économique de nos territoires. EDF restera naturellement un acteur central de notre système énergétique, c’est notre intérêt collectif que l’entreprise retrouve son excellence industrielle, les compétences dont elle a besoin et réussisse ses projets. Enfin, réussir la transition dans le temps long de l’énergie suppose de recréer un consensus profond et robuste au sein de la société, pour garantir dans la durée les orientations prises. LES notes D’HORIZONS 6

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